Le 28 septembre 2016 se
déroulait à la XVIIe chambre du Tribunal correctionnel de Paris le
procès qui m’était intenté pour une interview que j’avais accordée au site internet Meta/TV. Le jugement en sera
rendu le 23 novembre à 13h30.
En France, tout
justiciable est autorisé à verser ses pièces au débat, dès lors qu’il les
communique à la fois au tribunal, au ministère public et aux parties civiles.
C’est ce qu’à ma demande mon avocat, Me Damien Viguier, a bien voulu
faire avec l’envoi à ces trois destinataires d’un long « Mémoire en
défense ... », qu’on trouvera ci-dessous dans son intégralité.
Il est également toléré de
communiquer aux juges, après la date de l’audience et sensiblement avant celle
du jugement, des « notes de délibéré ». D’où la brève « Note
de délibéré », qu’on trouvera également ci-dessous.
Dans ses livraisons du 13 et du 20 octobre, l’hebdomadaire Rivarol,
dirigé par Jérôme Bourbon, avait bien voulu publier ces deux pièces en exclusivité
sous le titre général de « Testament du professeur Faurisson ».
En 1980 je me voyais contraint de publier aux Editions de la Vieille Taupe (Pierre Guillaume, Paris) un ouvrage de 304 pages intitulé : Mémoire en défense contre ceux qui m’accusent de falsifier l’Histoire / La question des chambres à gaz / Précédé d’un avis de Noam Chomsky. Dans son « avis », l’Américain Noam Chomsky prenait ma défense au seul nom de la liberté d’expression ; pour sa part, il affirmait croire à l’existence des chambres à gaz homicides dans les camps de concentration du IIIe Reich, mais sans donner ses raisons d’y croire. Depuis au moins 1978-1979, c’est-à-dire depuis que le journal Le Monde a ouvert ses colonnes au débat sur l’existence desdites chambres à gaz, instruments supposés de l’un des plus grands crimes supposés de toute l’histoire humaine, ce débat a pris une tournure de plus en plus vive mais semble s’être quelque peu apaisé dans ces dernières années devant les progrès du révisionnisme. Cela dit, à l’époque, incapables de répliquer aux arguments révisionnistes, toujours plus nombreux, sur l’impossibilité d’existence de ces chambres à gaz, les défenseurs de la thèse officielle selon laquelle ces abattoirs chimiques auraient bel et bien existé et fonctionné ont réclamé et fini par obtenir, le 13 juillet 1990, le vote d’une loi spéciale contre les contestataires de leur thèse appelés « négationnistes ». Cette loi porte le nom soit de « loi Gayssot », soit de « loi Fabius-Gayssot », soit de « Lex Faurissoniana ». C’est ainsi qu’en France, depuis 1990, un révisionniste risque en principe une peine allant d’un mois à un an de prison et une amende pouvant atteindre 45 000 €. Mais que se passera-t-il si, en fait, à l’avenir, il faudra, lentement mais sûrement, se rendre aux arguments des révisionnistes ?
Les circonstances actuelles
font que, le 28 septembre 2016, je comparaîtrai une fois de plus devant les
magistrats de la XVIIe chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris
pour avoir exposé publiquement mes convictions révisionnistes en ce qui
concerne les prétendues chambres à gaz hitlériennes. Le moment me semble venu
de procéder à un bref rappel de ma propre aventure du révisionnisme historique,
qui n’a été qu’un épisode de ce qui, depuis 1945, a été l’aventure du
révisionnisme pour un nombre considérable d’auteurs français et étrangers.
Né le 25 janvier 1929 près
de Londres d’un père français et d’une mère britannique (écossaise), je suis
citoyen britannique et citoyen français. En 1940 j’étais l’aîné de sept enfants.
Mes premières études se
déroulaient à Singapour, Kobé (Japon), puis dans divers établissements
catholiques de France, dont le Collège Stanislas à Paris. Puis, toujours à
Paris, à partir de 1945, je me retrouvais en hypocagne et en cagne
au Lycée Henri IV. A l’âge de treize ans, en 1942, incident au Collège de
Provence, à Marseille, tenu par des Jésuites : le lendemain de la
déclaration de Pierre Laval souhaitant la victoire de l’Allemagne, je grave,
sur l’abattant de mon pupitre, « Mort à Laval ».
8 mai 1945 : à seize
ans, après avoir pris connaissance depuis quelques mois, d’une part, des
horreurs de l’Epuration en Charente limousine (voy. aujourd’hui Xavier
Laroudie, Un Seul Châtiment pour les traîtres [: la Mort],
Haute-Vienne 1944, Préface de Jean-Marc Berlière, Geste éditions, 79260
La Crèche, avril 2016, 400 p.) et, d’autre part, des atrocités infligées aux
populations civiles allemandes, je décide d’étudier impartialement, et comme un
gentleman, ce qu’a pu être réellement pendant la guerre la conduite de
nos ennemis, les Allemands, et de leurs collaborateurs auxquels on impute les
crimes les plus stupéfiants. Les photos de leurs prétendues horreurs
bouleversent l’univers entier, l’Allemagne comprise, mais ces horreurs ne seraient-elles pas dues, en
partie au moins, à la guerre elle-même, aux bombardements massifs, aux
épidémies, notamment de typhus, ou à la disette généralisée ? En tout
cas, la plupart de ces photos ont été prises à l’ouest, là où l’on apprendra
plus tard que les camps étaient dépourvus de chambres à gaz, ce summum du crime
organisé et à rendement industriel.
Je note l’ivresse
épuratrice, en particulier du Parti Communiste français et sa force
d’intimidation à la Sorbonne.
En 1948, j’assiste un jour,
à cette même XVIIe chambre, au procès, expédié, du milicien Pierre Gallet. Sa
condamnation à mort me bouleverse. Il sera gracié.
Je poursuis mes études
classiques. J’obtiens l’agrégation des lettres et le doctorat ès lettres et
sciences humaines (comprenant l’histoire). J’exerce dans des lycées de
province, puis à la Sorbonne et, enfin, à la Sorbonne Nouvelle-Paris III sous
la direction de Pierre Citron qui, en 1972, me décrit dans les termes
suivants : « Très brillant professeur. Chercheur très original.
Personnalité exceptionnelle. » A l’Université Lyon II, où m’est attribué
le titre de professeur, je crée un certificat C2 intitulé :
« Critique de textes et documents (littérature, histoire, médias) ».
Publication d’ouvrages
notamment sur Racine (Andromaque), sur Rimbaud (A-t-on lu
Rimbaud ?), sur Isidore Ducasse (A-t-on lu
Lautréamont ?), sur Nerval (La Clé des « Chimères » et
« Autres Chimères » de Nerval).
Je mets en pratique mon
« révisionnisme littéraire » (s’intéresser d’abord au texte lui-même
indépendamment de toute biographie et bibliographie, puis, ultérieurement,
prendre en considération la biographie, la bibliographie et le reste).
J’effectue la mise au point de ce que mes étudiants appellent « la méthode
Ajax », « celle qui récure, qui décape, et qui lustre ».
Dans le domaine
du révisionnisme historique, j’ai à ce jour principalement publié Le
Journal d’Anne Frank est-il authentique ? (1980), Mémoire
en défense contre ceux qui m’accusent de falsifier l’histoire (1980), Réponse
à Pierre Vidal-Naquet (1982), Réponse à Jean-Claude Pressac (1994,
réédité en 2005), Le révisionnisme de Pie XII (2002, réédité en
2009), Entretien avec l’Inconnue (2009) et surtout des Ecrits
révisionnistes (sept tomes parus de 1999 à 2013 ; reste de la
matière pour deux ou trois tomes). A qui ne dispose que du temps de lire un
seul ouvrage, je recommande Entretien avec l’Inconnue (en fait,
avec Maria Poumier qui, très vite, révélera publiquement avoir été
« l’Inconnue »).
Mais le plus important de
mes écrits par leur répercussion consistera en deux lettres publiées par Le
Monde : la première, parue le 29 décembre 1978, est intitulée
« “Le Problème des chambres à gaz” ou “La rumeur d’Auschwitz” », et
la seconde, parue le 16 janvier 1979, « Lettre en droit de réponse ».
Il est à noter que le premier titre est emprunté à Olga Wormser-Migot dont j’ai
étudié la thèse principale, très connue, et la thèse complémentaire, fort peu
connue. La première thèse, intitulée Le Système concentrationnaire nazi
(1933-1945), P.U.F., 1968, contient, à la page 157, l’affirmation selon
laquelle « Auschwitz I » était « sans chambre à gaz » (or
il s’agit là d’une « chambre à gaz » officiellement désignée comme
authentique encore aujourd’hui, en 2016, par les autorités du Musée d’Etat
d’Auschwitz et visitée, tout au long des années, par des millions de personnes abusées). Aux pages 541-544, une
section de la thèse d’Olga Wormser-Migot porte pour titre « Le problème
des chambres à gaz » et traite en la matière de ce que l’auteure appelle
des « affirmations [qui] nous paraissent de l’ordre du mythe »
(p. 541, n. 2). Le lecteur y est conduit à se poser bien des questions en
particulier sur l’existence de réelles ou fausses chambres à gaz, notamment à
Mauthausen et à Ravensbrück.
Je prends régulièrement
contact avec Olga Wormser-Migot, à son domicile du boulevard
Saint-Germain ; elle me conseille dans mon travail mais, en même temps,
m’adjure de ne plus poursuivre de recherches dans une voie aussi périlleuse et
qui me vaudra nécessairement de graves ennuis comme elle en a elle-même connu.
Les années suivantes ne lui donneront que trop raison. Je suis de facto
privé de toute possibilité de poursuivre mon activité de professeur. Je n’en
reste pas moins fidèle à l’exemple qu’elle reste pour moi.
Certes, en France, les
premiers révisionnistes ont été Maurice Bardèche et surtout Paul Rassinier,
lui-même ancien déporté, mais ces révisionnistes-là ont surtout développé des
arguments d’ordre intellectuel et à tendance spéculative. Pour ma part, je me
suis engagé dans des voies plus précises, concrètes, matérielles et même
policières. Je me suis rendu sur place et, tel un membre de la police technique
ou de la police scientifique, j’ai examiné les lieux, recherchant ce qu’on
appelle la scène de crime et l’arme du crime ou ce qu’il en reste. J’ai
voulu savoir ce qui pouvait se trouver concrètement derrière les trois mots de
« chambre », de « à » et de « gaz ». J’ai examiné la
nature et les propriétés du « Zyklon B », un puissant insecticide à
base d’acide cyanhydrique, couramment utilisé à partir de 1927 pour la désinfestation de toutes sortes d’objets ou de locaux. Non seulement j’ai visité
de près, et parfois revisité, soit de prétendues chambres à gaz nazies, soit
des ruines supposées être celles de chambres à gaz nazies mais je me suis aussi
rendu aux Etats-Unis pour y examiner dans un pénitencier, celui de l’Etat de
Maryland à Baltimore, une chambre à gaz d’exécution dont la technique de
fabrication et de fonctionnement (à l’acide cyanhydrique) remontait aux années
1950. Là, je découvre l’extrême complication nécessaire à la mise à mort d’un
seul être humain et à la préservation du personnel. Je découvre notamment une
confirmation de ce que l’acide cyanhydrique est explosif et de ce que nombre de
dispositions s’imposaient pour parer aux dangers d’explosion ou même de simple contamination
pour le médecin et ses deux aides préposés à l’évacuation du cadavre du
condamné. L’acide cyanhydrique, qui s’imprègne durablement dans toutes les
matières organiques, l’a pénétré et l’a rendu hautement toxique. Le caractère
absurde des explications prétendument obtenues d’une confession de
Rudolf Höss et reproduites dans le texte du jugement de Nuremberg devrait alors
éclater à la vue de tous :
Il nous fallait de trois à quinze minutes pour tuer les victimes dans la chambre de mort, le délai variant suivant les conditions atmosphériques. Nous savions qu’elles étaient mortes quand elles cessaient de crier. En général, nous attendions une demi-heure avant d’ouvrir les portes et d’enlever les cadavres, que nos commandos spéciaux dépouillaient alors de leurs bagues et de leurs dents en or (Tribunal Militaire International. Procès des grands criminels de guerre. Documents officiels. Texte officiel en langue française [TMI], tome I, p. 265).
Appliquée à des groupes de
centaines ou de milliers de victimes à la fois, jour après jour, pendant des
années, une opération d’une telle
dimension aurait été impensable. Et, pour commencer, peut-on concevoir que des
chimistes allemands nourrissant l’intention de bâtir de véritables abattoirs fonctionnant à l’aide d’un
gaz connu pour être hautement inflammable,
hautement explosif, hautement dangereux pour le personnel et pour
l’environnement, aient choisi de placer de tels abattoirs dans des bâtiments de
crémation abritant des fours qui, par moments, atteignent la température de
900° ? Voy. « Un document scientifique de plus qui, à lui seul, met à
mal le mythe des chambres à gaz hitlériennes », 7 juillet 2016
(http://robertfaurisson.blogspot.fr/2016/01/un-document-scientifique-de-plus-qui.html). Les « confessions » de R. Höss, sous cette forme
ou sous d’autres, avaient été obtenues par la torture et notamment par la
privation de sommeil. Avec le temps, ses tortionnaires eux-mêmes l’ont reconnu
(voy. « Comment les Britanniques ont obtenu les aveux de Rudolf Höss,
commandant d’Auschwitz », 7 mai 1987 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1987/05/comment-les-britanniques-ont-obtenu-les.html).
Pour sa part, Christopher
Browning, universitaire américain totalement hostile aux révisionnistes mais
informé de ces faits, a fini par écrire que « Höss a toujours été un témoin
très faible et confus » (voy. « Le témoignage du “commandant
d’Auschwitz” est déclaré sans valeur ! », 3 mars 1994 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1994/03/le-temoignage-du-commandant-dauschwitz.html).
Quant aux universitaires
français, ils se sont révélés incapables en 1979 de répondre à mes brèves
publications du Monde, où je demandais qu’on nous explique
comment un tel meurtre de masse aurait été techniquement possible.
Trente-quatre d’entre eux, dont Fernand Braudel, avaient répliqué :
Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu. Tel est le point de départ obligé de toute enquête historique sur ce sujet. Cette vérité, il nous appartenait de la rappeler simplement : il n’y a pas, il ne peut y avoir de débat sur l’existence des chambres à gaz (La politique hitlérienne d'extermination : une déclaration des historiens français, Le Monde, 21 février 1979, p. 23).
Un véritable aveu
d’impuissance ! Et, en même temps, un diktat qui prendra force de loi avec
la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990.
Pour ce qui est de mes
propres recherches en la matière, je les avais
commencées dans les années 1960 au Centre de documentation juive contemporaine
(CDJC, 17, rue Geoffroy-l’Asnier, Paris IVe) où ma première
question au responsable du lieu avait été pour réclamer une photo de
« chambre à gaz ». En vain. Partout, en France ou à
l’étranger, on a été incapable de me fournir une telle photo. A ceux qui
avançaient témérairement que mon exigence ne pouvait être satisfaite puisque,
aussi bien, les Allemands avaient, paraît-il, détruit toutes leurs chambres à
gaz, je faisais remarquer qu’en quelques camps on présentait encore des
chambres à gaz « en état d’origine ». J’ajoutais que, de toute
manière, des ruines sont parlantes. Je demandais de voir le résultat d’une
expertise médico-légale montrant à la fois la scène de crime et l’arme du crime.
Impossible là encore. A une exception près, celle du Struthof, où le résultat de l’expertise s’est révélé
totalement négatif. On sait que, dans la vie ordinaire, quand se produit un
crime ou un suicide, le juge d’instruction ne va pas se contenter de
témoignages et se dispenser d’une telle expertise. Mais – scandale des
scandales – tel a pourtant été le cas pour l’une des armes les plus formidables
qu’ait connues l’humanité ! Au bout de quatre années de recherches,
interdiction m’est faite, sous menace de violence, de revenir travailler au
CDJC.
Dans les tout premiers
temps de mes recherches, j’avais également consulté à plusieurs reprises le
Laboratoire central de la Préfecture de police de Paris, 39 bis rue de Dantzig,
Paris XVe, où j’avais interrogé le responsable, M. Forestier, sur divers
problèmes chimiques et où, surtout, j’allais avoir deux entrevues extrêmement instructives avec l’expert Louis Truffert. Ce dernier était connu
pour avoir découvert les raisons pour lesquelles on avait trouvé tant d’arsenic
dans les cadavres des supposées victimes de Marie Besnard : c’est que la
terre même du cimetière de Loudun était infestée d’arsenic provenant soit de
produits herbicides, soit de l’écoulement de la pluie sur des objets en cuivre,
en bronze ou en zinc. Louis Truffert avait ainsi fait partie de ceux qui
avaient finalement prouvé l’innocence de « l’empoisonneuse de
Loudun ». Sollicité par Georges Wellers, alors directeur scientifique du
CDJC, qui lui demandait d’approuver un texte attestant de la possibilité de fonctionnement des chambres à gaz nazies, L.
Truffert avait d’abord, dans une première attestation, semblé donner son accord
mais, en un second temps, après une entrevue qu’il m’avait accordée ainsi qu’à
mon éditeur Pierre Guillaume, il avait assorti cet accord de si importantes
restrictions que G. Wellers avait renoncé à invoquer son autorité.
L’on a trop tendance à
oublier que toutes sortes d’autorités qui auraient dû mentionner et dénoncer
l’emploi par les Allemands de cette arme prodigieuse qu’aurait été la chambre à
gaz nazie se sont abstenues de le faire. Tel a été le cas aussi bien de hauts
responsables du camp des vainqueurs comme Eisenhower, Churchill et De Gaulle
que d’instances indépendantes comme le Comité international de la Croix-Rouge
(CICR), lequel avait bel et bien eu libre accès pendant la guerre à Auschwitz,
ou comme le Vatican ; un historien comme René Rémond, vu sa spécialité,
aurait dû mentionner ces chambres à gaz mais s’était abstenu de le faire.
J’allais découvrir tout au long de nos entretiens son profond scepticisme en la
matière.
Trois des ouvrages les plus connus sur la seconde guerre mondiale sont Croisade en Europe du général Eisenhower, La Seconde Guerre mondiale (Mémoires) de Winston Churchill et les Mémoires de guerre du général de Gaulle. Dans ces trois ouvrages on ne trouve pas la moindre mention des chambres à gaz nazies (« Le détail », 20 décembre 1997 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1997/12/le-detail.html).
Il faut dire que le mythe
des chambres à gaz de la Seconde Guerre mondiale n’a été que la reprise d’un
mythe de la Première Guerre mondiale : en 1916-1917 la presse alliée
enflammait ses lecteurs par des récits de massacres de civils, notamment
serbes, au moyen de gaz de combat. En 1942 un organe de cette presse, le Daily
Telegraph (Londres), allait jusqu’à reprendre les mêmes chiffres du
nombre de victimes qu’il avait annoncé vingt-six ans auparavant :
Le 22 mars 1916, il annonçait l’assassinat de sept cent mille Serbes et, le 25 juin 1942, il titrait sur l’assassinat de sept cent mille juifs. En 1916, on racontait que les Allemands, les Autrichiens et les Bulgares « exterminaient » (c’est le mot) les Serbes de différentes façons et, notamment, au moyen de gaz asphyxiants soit dans des églises, soit dans des lieux non autrement décrits ; ces gaz émanaient de bombes ou de machines à produire des gaz. En 1942, on voulait nous faire croire que les Allemands « exterminaient » (c’est encore le mot) les juifs de multiples façons et, en particulier – c’est le modernisme – en utilisant un, et un seul, camion adapté en chambre à gaz, qui permettait d’éliminer pas moins de mille juifs par jour (« L’origine du mythe. Le mythe des chambres à gaz remonte à 1916 », 30 novembre 1991 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1991/11/l-origine-du-mythe-le-mythe-des.html).
Un homme qui a fait carrière dans les médias au point de devenir
le plus célèbre des survivants de « l’Holocauste » des juifs, Elie
Wiesel, n’a jamais témoigné, dans son récit personnel La Nuit (1958), de
l’existence de « chambres à gaz nazies » à Auschwitz ! Selon
E. Wiesel, c’est par le feu que les Allemands exterminaient leurs
victimes dans des fournaises en plein air !
Simone Veil, sa mère et
l’une de ses sœurs, bien que vivant, à Auschwitz-Birkenau, à « quelques
dizaines de mètres » de l’endroit où, paraît-il, se produisaient de
formidables tueries par chambres à gaz et fours crématoires, n’ont, pour leur
part, rien noté de tel (voy. l’article « Simone Jacob, future Simone
Veil, sa mère et sa sœur Milou… », 20 mars 2015 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2015/03/simone-jacob-future-simone-veil-sa-mere.html).
Quant
aux libérateurs soviétiques d’Auschwitz, parvenus au camp le 27 janvier 1945,
ils n’y ont vu aucune chambre à gaz !
D’après eux, plus précisément dans la Pravda du 2
février 1945, les Allemands avaient utilisé l’électricité pour tuer
systématiquement leurs victimes, lesquelles tombaient sur un tapis roulant qui
les conduisaient au sommet d’un haut-fourneau où elles étaient enfournées (voy.
« Auschwitz : les faits et la légende », 11 janvier 1995 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1995/01/auschwitz-les-faits-et-la-legende.html).
Selon les renseignements
recueillis par les Britanniques auprès de la Résistance polonaise, à Treblinka les Nazis utilisaient l’eau bouillante de « steam
chambers » (chambres à vapeur) pour tuer leurs victimes ; voy. le document du TMI PS-3311.
Selon d’autres encore
l’extermination se faisait grâce à des camions à gaz ou dans des wagons
dont l’intérieur était peint de chaux vive.
En somme, qui ne voit que
la propagande de guerre se donnait libre cours et inventait n’importe
quoi ? Tout était bon à propager : eau, gaz, électricité et
le reste.
Le prestigieux historien
et tenant de la thèse officielle Walter Laqueur, à son corps défendant, dans
son ouvrage The Terrible Secret (1980) a parfaitement décrit
cette atmosphère d’hystérie guerrière où l’on rivalisait ainsi dans l’invention
mensongère sur le compte de l’ennemi.
La cacophonie en la
matière a été telle que les juges de cent procès où « la chambre à
gaz » a été présentée comme ayant été l’arme du crime auraient dû exiger à
chaque fois une « expertise médico-légale ». Sans une telle
expertise, il était impossible de se figurer « la scène de crime » et
« l’arme du crime ».
Ainsi que j’ai indiqué plus
haut, une telle expertise n’a été ordonnée qu’une fois,
très tôt, à la libération du camp du Struthof où, prétendait-on, 86 juifs
avaient été gazés par le commandant du camp lui-même (!). L’enquête était
confiée au Docteur René Fabre, doyen de la Faculté de Pharmacie de Paris. Le 1er décembre 1945, le
professeur Fabre rendait le résultat de ses travaux : celui-ci se révélait négatif. J’ai consacré trois
articles à cette expertise : « Résurrection d’un vieux serpent de
mer : la chambre à gaz et les 86 gazés du Struthof », 12 décembre 2005
http://robertfaurisson.blogspot.fr/2005/12/resurrection-dun-vieux-serpent-de-mer.html ; « Il est temps d’en finir avec la “chambre à
gaz” du Struthof et ses 86 “gazés” », 30 mai 2013 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2013/05/il-est-temps-den-finir-avec-la-chambre.html ; « Note sur la prétendue chambre à gaz homicide du
Struthof », 12 août 2013 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2013/08/note-sur-la-pretendue-chambre-gaz.html.
Les juges de Nuremberg
n’ont requis aucune expertise, aucune preuve d’un seul gazage homicide. Leur
tribunal s’est tout bonnement arrogé le droit de se dispenser de tels éléments.
Il faut dire que les articles 19 et 21 du Statut de ce prétendu tribunal international – en réalité interallié – disposaient que : « Le Tribunal ne sera pas lié par les règles
techniques relatives à l’administration des preuves. Il adoptera et appliquera
autant que possible une procédure rapide [en anglais : expeditious]
et non formaliste et admettra tout moyen qu’il estimera avoir une valeur
probante » (art. 19). « Le Tribunal n’exigera pas que soit rapportée
la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis »
(art. 21 ; la suite de cet article étant encore pire).
Le 22 avril 1993 se produit en fanfare à Washington l’inauguration de l’Holocaust Memorial
Museum (HMM) ; je suis présent. Je fais savoir que, l’année suivante,
lorsque s’ouvriront les portes du musée, j’attendrai les responsables au tournant
et vérifierai quelle sera leur représentation de la chambre à gaz nazie. Le
moment venu, le 30 août 1994, avec deux témoins révisionnistes, Ross Vicksell
et Nye Sawyer, je procède à une visite complète du musée lui-même ; nous
n’y trouvons aucune représentation d’une chambre à gaz nazie mais celle d’une porte de chambre à gaz
de désinsectisation. Sur
le registre des visiteurs j’inscris en anglais les mots suivants :
« J’ai visité ce Musée le 30 août 1994. Je n’y ai relevé aucune réponse à
mon défi : “Montrez-moi ou dessinez-moi une chambre à gaz nazie.”
POURQUOI ? » J’appose ma signature, laquelle est lisible. Puis, dans
son bureau du 5e étage, je rends visite au rabbin Michael Berenbaum, responsable
scientifique dudit musée et auteur d’un livre-guide de XVI-240 pages (The
World Must Know). La réponse du rabbin est claire : « Nous
avons pris la décision de ne donner aucune représentation physique des chambres
à gaz nazies ». Il ne daigne pas s’expliquer plus outre. Il a articulé
ces mots en la présence de mes deux témoins ainsi que de ses propres témoins,
deux directeurs du Musée (voy. « Much “Holocaust” but no History: the
failure of Rabbi Berenbaum », 12 août 1998 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1998/08/much-holocaust-but-no-history-failure.html). Imagine-t-on, par exemple, le Vatican décidant de ne donner aucune représentation de
« la croix du Christ » ?
D’une manière générale on
note une tendance à rester très discret sur la chambre à gaz. Elie Wiesel et
Claude Lanzmann ont fait des déclarations en ce sens. Le premier écrit dans ses mémoires: « Les chambres à
gaz, il vaut mieux qu’elles restent fermées au regard indiscret. Et à
l’imagination » (Tous les fleuves vont à la mer…,
1994) ; le second, à l’occasion de la sortie de son film Shoah,
n’avait pu dissimuler son embarras devant l’absence de tout document
prouvant l’existence des chambres à gaz et l’impossibilité de fournir une
représentation physique de l’arme du crime. En 1993, il parlait encore de la
difficulté « d’accoucher la chose » et de l’absence d’images d’archives ; il
ajoutait : « De toute façon, même si j’en avais trouvé, je les aurais détruites
! » (voy. « Sur
Auschwitz, lentement, la vérité reprend ses droits », 4 février 1995 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1995/02/sur-auschwitz-lentement-la-verite.html).
J’ai consacré deux longs
textes aux « victoires » remportées par les chercheurs
révisionnistes. L’un s’intitule « Les Victoires du révisionnisme »
et date du 11 décembre 2006 (http://robertfaurisson.blogspot.fr/2006/12/les-victoires-du-revisionnisme.html) ; l’autre, daté du 11 septembre 2011, porte le titre de « Les
Victoires du révisionnisme (suite) » (http://robertfaurisson.blogspot.fr/2011/09/les-victoires-du-revisionnisme-suite.html).
Je me contenterai de
rappeler quelques-unes de ces victoires :
1) En 1951, Léon
Poliakov, qui avait été attaché à la délégation française au procès de
Nuremberg (1945-1946), a conclu que nous
disposions d’une surabondance de documents pour tous les points de l’histoire
du IIIe Reich, à l’exception d’un
seul : « la campagne d’extermination des juifs ». Là, écrit-il,
« [a]ucun document n’est resté, n’a peut-être jamais existé »
(Bréviaire de la haine, Calmann-Lévy, 1974 [1951], p. 171).
2) En 1960, Martin
Broszat, membre (avant de devenir directeur) de l’Institut d’histoire
contemporaine de Munich, a écrit : « Ni à Dachau, ni à
Bergen-Belsen, ni à Buchenwald, des juifs ou d’autres détenus n’ont été
gazés » (Die Zeit, 19 août 1960, p. 16). Etonnante
révision puisque, aussi bien, à la sortie de la guerre, les gazages de Dachau
avaient occupé la scène à Nuremberg, et, par la suite, ont longtemps été
exploités dans les médias.
3) En 1982, le 21 avril,
une association (ASSAG) est fondée à Paris pour l’étude des assassinats par gaz
sous le régime national-socialiste, en vue de rechercher des preuves en la
matière. Cette association fondée par quatorze personnes, dont Georges Wellers,
Geneviève Anthonioz née de Gaulle et Pierre Vidal-Naquet, ne trouvera jamais
rien, ni ne publiera rien de ses propres travaux. Elle se contentera d’éditer, en 1987, Chambres
à gaz, secret d’Etat, qui n’est que la traduction d’un ouvrage en
allemand d’Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl ; le titre donne à
entendre que l’extermination des juifs aurait fait l’objet du plus grand des
secrets possibles, le secret d’Etat : d’où la difficulté de rassembler des
preuves.
4) Toujours en 1982, du
29 juin au 2 juillet, se tient à la Sorbonne un colloque international sous la
présidence de François Furet et de Raymond Aron. L’accès m’en est interdit
formellement par l’un, puis par l’autre. Il s’agit de répliquer solennellement et
publiquement à « Faurisson et à une poignée d’anarcho-communistes qui lui
avaient apporté leur soutien » (notamment Pierre Guillaume, Jean-Gabriel
Cohn-Bendit, Serge Thion et d’autres libertaires, parfois juifs). Au dernier
jour, lors d’une conférence de presse, les organisateurs du colloque
reconnaissent que « Malgré les recherches les plus érudites » on n’a trouvé
aucun ordre de Hitler de tuer les juifs ; pas une allusion n’est faite aux
chambres à gaz. Avec cette conférence de presse le colloque prend fin sur
un fiasco qui sera confirmé par le compte rendu de la conférence en français
(Colloque de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, L’Allemagne
Nazie et le génocide juif, Gallimard/Le Seuil, 1985, 607 p.) et par un
compte rendu en anglais sous le titre parlant d’Unanswered Questions [Questions
sans réponses] : Nazi Germany and the
Genocide of the Jews, edited by François
Furet, New York, Schocken Books, 1989, 392 p.
5) En 1983, le 26 avril,
se termine, en appel, le long et lourd procès qui m’a été intenté dès 1979 pour
« dommage à autrui [par] falsification de l’histoire » ; ce jour-là, la
première chambre de la cour d’appel civile de Paris, section A (président Grégoire),
tout en confirmant ma condamnation pour dommage à autrui, rend un hommage
appuyé à la qualité de mes travaux sur les chambres à gaz. Elle prononce, en
effet, qu’on ne peut déceler dans ces travaux aucune trace de légèreté, aucune
trace de négligence, aucune trace d’ignorance délibérée, aucune trace de
mensonge. Elle conclut : « La valeur des conclusions défendues par M. Faurisson
[sur les chambres à gaz] relève donc de la seule appréciation des experts, des
historiens et du public ». L’adversaire ne cache pas son désarroi. G. Wellers
écrit : « Faurisson a été jugé deux fois [en première instance et en appel].
Mais, en France, le tribunal n’est pas qualifié pour se prononcer sur
l’existence des chambres à gaz. Cependant il peut se prononcer sur la façon
dont les choses sont présentées. En appel, la cour a reconnu qu’il s’était
bien documenté. Ce qui est faux. C’est étonnant que la cour ait marché » (Le
Droit de vivre, juin-juillet 1983, p. 47), tandis que, de son côté, P.
Vidal-Naquet écrira quelques années plus tard : « La répression judiciaire
[contre les révisionnistes] est une arme dangereuse et qui peut se retourner
contre ceux qui la manient. Le procès intenté en 197[9] à Faurisson par
diverses associations antiracistes a abouti à un arrêt de la cour d’appel de
Paris en date du 26 avril 1983, qui a reconnu le sérieux du travail de
Faurisson, ce qui est un comble » (Les Assassins de la mémoire : « Un
Eichmann de papier » et autres essais sur le révisionnisme, Paris, La
Découverte, 1987, p. 182). Autant la cour a été nette dans la première partie
de son arrêt, celle où elle affirme que Faurisson use d’une
« argumentation de nature scientifique », autant, dans la seconde
partie, celle où elle juge que Faurisson se permet des « assertions d’ordre
général qui ne présentent plus aucun caractère scientifique et relèvent de la
pure polémique », elle se permet des remarques arbitraires ou non
accompagnées de justifications. A l’époque, j’en ai
fait la démonstration en sept pages que, vu leur longueur, je ne puis ici
reproduire. Voyez J. Aitken (nom de ma mère), Epilogue judiciaire de
l’affaire Faurisson, La Vieille Taupe, 1983, réimpression de 1990, p.
20-26 (http://robertfaurisson.blogspot.fr/1982/09/lincroyable-affaire-faurisson.html). Je n’en rappellerai ici que deux citations où, à la page
24, je répondais à l’accusation, totalement erronée, de n’avoir jamais marqué
mon respect pour les victimes de la déportation. Premier passage : « J’éprouve
du respect et de l’admiration pour tous ceux que leurs idées ont conduits en camp de
concentration ». Second passage :
« Ce qui a vraiment existé, ce sont les persécutions contre les Juifs et
contre d’autres : cela, c’est la vérité. Ce qui est vrai, c’est qu’une
partie des Juifs européens ont été déportés vers les camps. C’est vrai, en
particulier, pour les Juifs qui étaient établis en France : le quart
d’entre eux ont été déportés, les trois quarts des Juifs installés en France
n’ont pas été déportés. Il est également vrai qu’il a existé des camps de
travail forcé et des camps de concentration. Il est vrai que certains de ces
camps ne différaient guère des bagnes. – Je dois dire que, pour tous ceux
qui ont eu à subir ces souffrances, j’ai du respect et de la compassion, et je
vous demande de me croire ». Au bas de la p. 25 et dans la p. 26,
j’écrivais également : « Ici, la cour ignore ou affecte d’ignorer
que, dans ses conclusions écrites, le professeur déclarait, par l’intermédiaire
de ses avocats et de son avoué : “Le professeur Faurisson tient à
rappeler une fois de plus que dans cette affaire [du mythe des chambres à gaz
et du génocide] on compte en définitive très peu de menteurs et une masse
considérable de victimes d’un grand mensonge […] Si l’on pense que certaines
vérités sont dures à entendre et peuvent froisser certaines personnes, ne
faut-il pas penser, aussi, que le mensonge ne peut survivre sans faire de
mal ?” »
6) C’est en 1985 que va
se produire la plus extraordinaire victoire du révisionnisme avec
l’anéantissement de l’universitaire américain Raul Hilberg. Le Number One des historiens
orthodoxes va être amené à connaître un retournement à 180 degrés de son
explication de « la destruction des juifs d’Europe ». En 1961, dans la première
édition de son livre majeur, The Destruction of the European Jews,
il avait développé la thèse classique de l’extermination délibérée, planifiée
du peuple juif. Survient en France, en 1978-1979, l’affaire Faurisson. En 1982,
il déclare, à la veille de la grande conférence internationale organisée à
Paris par François Furet et Raymond Aron :
Je dirai que, d’une certaine manière, Faurisson et d’autres, sans l’avoir voulu, nous ont rendu service. Ils ont soulevé des questions qui ont eu pour effet d’engager les historiens dans de nouvelles recherches. Ils nous ont obligés à rassembler davantage d’informations, à réexaminer les documents et à aller plus loin dans la compréhension de ce qui s’est passé (Le Nouvel Observateur, 3-9 juillet 1982, p. 71 A).
En 1983, il révise
profondément sa thèse et déclare :
Mais ce qui commença en 1941 fut un processus de destruction non planifié à l’avance, non organisé et centralisé par une agence quelconque. Il n’y eut pas de projet et il n’y eut pas de budget pour des mesures de destruction. [Ces mesures] furent prises étape par étape, une étape à chaque fois. C’est ainsi qu’apparut moins un plan mené à bien qu’une incroyable rencontre des esprits, une transmission de pensée consensuelle au sein d’une vaste bureaucratie (« an incredible meeting of minds, a consensus-mind reading by a far-flung bureaucracy ») (Newsday [Long Island, New York], 23 février 1983, p. II-3).
Ce revirement de R.
Hilberg en direction de la « transmission de pensée » (!) dans la
vaste bureaucratie germanique est stupéfiant mais il va être confirmé en
1985 dans la seconde édition de The Destruction … qui sera
traduite en français en 1988 : La Destruction des juifs d’Europe (Fayard,
1101 p.). Aux pages 51, 53 et 60 on a la surprise d’apprendre les neuf faits
suivants, tous plus remarquables les uns que les autres :
- le processus de
destruction se déroula sans correspondre « à un plan
préétabli » ;
- les bureaucrates
allemands « créèrent un climat qui leur permit d’écarter
progressivement le modus operandi du formalisme écrit » ;
- on se contenta de
« directives écrites non publiées » ;
- on se contenta « de
larges délégations de pouvoirs aux subordonnés, non publiées ;
- il y eut des « accords
implicites et généralisés entre fonctionnaires, aboutissant à des décisions
prises sans ordres précis ni explications »;
- « en dernière
analyse, la destructions des juifs ne fut pas tant accomplie par l’exécution de
lois et d’ordres que par suite d’un état d’esprit, d’une compréhension
tacite, d’une consonance et d’une synchronisation » ;
- « l’opération
ne fut pas confiée à une agence unique » ;
- « il n’y eut
jamais d’organisme central chargé de diriger et coordonner à lui seul
l’ensemble du processus. L’appareil de destruction s’étendait de tous
côtés ; il était diversifié et, avant tout, décentralisé. » ;
- « Ainsi la
destruction des Juifs fut-elle l’œuvre d’une très vaste machine administrative
[…] ; il ne fut créé ni organisme spécial, ni budget particulier.
Chacune des branches [de l’appareil bureaucratique] devait jouer dans le
processus un rôle spécifique, et chacune trouver en elle-même les moyens
d’y accomplir sa tâche. »
En
janvier 1985, à Toronto, lors du premier procès du révisionniste
germano-canadien Ernst Zündel, R. Hilberg avait été impitoyablement interrogé
par un avocat, Douglas Christie, que je secondais activement. La leçon avait
été si éprouvante qu’en 1988, sollicité pour revenir témoigner dans un autre procès contre E.
Zündel, R. Hilberg avait, dans une lettre aux accents pitoyables, expliqué
qu’il lui était impossible de subir à nouveau pareille épreuve. Pour cette
lettre, voyez Report of the Evidence in the Canadian « False
News » Trial of Ernst Zündel – 1988, Edited by Barbara Kulaszka,
Toronto, Samisdat Publishers Ltd, 1992, p. 5 (http://ihr.org/books/kulaszka/falsenews.toc.html).
En 2006, en France,
paraîtra une troisième édition de La Destruction des juifs d’Europe,
en trois volumes et en 2412 pages chez Gallimard, dans la collection
« folio histoire ». Le contenu des pages 51, 53 et 60 de l’édition précédente
s’y retrouvera intégralement dans les pages 102, 104 et 113.
Raul
Hilberg s’est en effet vu contraint d’expliquer
l’extermination des juifs sans produire aucune preuve et en tenant des propos
alambiqués qu’aurait dû sanctionner la loi Fabius-Gayssot tant ces propos,
répétés en France en 2006, étaient contraires aux affirmations des juges de
Nuremberg.
7) En août 1986, Michel
de Boüard, ancien résistant déporté, professeur d’histoire, doyen de la faculté
des lettres de l’Université de Caen, membre de l’Institut de France et,
surtout, responsable, au sein du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre
mondiale, de la Commission d’histoire de la déportation, déclare qu’en fin de
compte « le dossier est pourri ». Il précise que le dossier en
question, celui du système concentrationnaire allemand, est
« pourri » par, selon ses propres mots, « énormément
d’affabulations, d’inexactitudes obstinément répétées, notamment sur le plan
numérique, d’amalgames, de généralisations ». Faisant allusion aux études
des révisionnistes, il ajoute qu’il y a « d’autre part, des études
critiques très serrées pour démontrer l’inanité de ces exagérations »
(Ouest-France, 2-3 août 1986, p. 6).
8) En 1988, Arno Mayer,
enseignant à l’Université de Princeton l’histoire de l’Europe contemporaine,
écrit : « Les sources pour l’étude des chambres à gaz sont à la
fois rares et douteuses. » (La « solution finale » dans
l’histoire, La Découverte, 1990, p. 406). « Douteuses » est
une traduction édulcorée pour « non fiables » du mot anglais « unreliable ».
Ce qu’un juge qualifie de tel ne peut être pris en considération par un juré sous
peine de « contempt of court » (outrage à magistrat).
9) En janvier 1995,
l’historien Eric Conan, co-auteur avec Henry Rousso de Vichy, un passé
qui ne passe pas (Gallimard, 2001 [1994-1996]), écrit que
Faurisson a eu finalement raison de certifier, à la fin des années 1970, que la
chambre à gaz visitée à Auschwitz par d’innombrables touristes était fausse.
Selon E. Conan : « Tout y est faux […]. A la fin des années 1970,
Robert Faurisson exploita d’autant mieux ces falsifications que les
responsables du musée rechignaient alors à les reconnaître. » E. Conan
poursuit : « [Des personnes], comme Théo Klein, [préfèrent qu’on laisse la chambre
à gaz] en l’état mais en expliquant au public le travestissement :
“l’Histoire est ce qu’elle est ; il suffit de la dire, même lorsqu’elle n’est
pas simple, plutôt que de rajouter l’artifice à l’artifice” ». E. Conan
rapporte ensuite un propos stupéfiant de la sous-directrice du Musée national
d’Auschwitz, qui, elle, ne se résout pas à expliquer au public le
travestissement. Il écrit : « Krystyna Oleksy […] ne s’y résout pas : “Pour
l’instant, on la laisse en l’état [cette pièce] et on ne précise rien au
visiteur. C’est trop compliqué. On verra plus tard.” » (L’Express,
19-25 janvier 1995, p. 68). Autrement dit, pour cette sous-directrice, à
propos de cette prétendue chambre à gaz nazie visitée par des millions de
visiteurs, on a menti, on ment et on mentira jusqu’à nouvel ordre.
10) En 2000, à la fin de
son Histoire du négationnisme en France (Le Seuil), Valérie
Igounet a publié un long texte à la fin duquel Jean-Claude Pressac signe un
véritable acte de capitulation. En effet, reprenant le mot du professeur M. de
Boüard, il déclare que le dossier du système concentrationnaire est « pourri
», et ce de façon irrémédiable. Il écrit : « Peut-on redresser la barre ? » et
il répond : « Il est trop tard ». Il ajoute : « La forme actuelle, pourtant
triomphante, de la présentation de l’univers des camps est condamnée ». Il termine en estimant que tout ce qu’on a ainsi inventé autour de
trop réelles souffrances est promis « aux poubelles de l’histoire » (p. 651-652).
11) En 2002, Robert Jan
van Pelt publie, sur le procès en
diffamation intenté par l’historien anglais David Irving à Londres en 2000, un
ouvrage intitulé The Case for Auschwitz. Evidence from
the Irving Trial (« Le bien-fondé
d’Auschwitz. Les preuves provenant du procès Irving »). L’auteur est fort gêné par
l’absence d’orifices pour le déversement de Zyklon B dans les toits des
crématoires d’Auschwitz et de Birkenau. A ce propos, le juge Charles Gray, qui préside ledit procès, reconnaît et déplore
« the apparent absence of evidence of holes » (« l’apparente absence d’éléments de preuve d’orifices [de
déversement de Zyklon B] » ; transcription : 13.71) et, d’une manière plus générale,
concède que les documents contemporains offrent peu de preuves claires pour
l’existence de chambres à gaz conçues pour tuer des êtres humains. Il va même
jusqu’à confesser sa déception : « Je dois avouer que, comme je
pense, presque tout le monde, j’avais supposé que le matériel prouvant
l’extermination massive de juifs dans les chambres à gaz d’Auschwitz était
imparable. Pourtant, j’ai rejeté cette idée préconçue quand j’ai eu pesé le
pour et le contre du matériel que les parties ont présenté aux débats ».
Plus tard, le même J. van
Pelt, interviewé par un journaliste canadien, affirmera :
99% de ce que nous savons, nous n’en avons pas en fait les éléments physiques pour le prouver […]. Nous puiserons notre connaissance [de l’Holocauste en général] dans les livres et dans les témoignages des témoins oculaires […]. Exiger de nous-mêmes que nous ayons plus de preuves matérielles, c’est en réalité, d’une certaine façon, céder aux négateurs de l’Holocauste en fournissant une espèce, en quelque sorte, de preuve spéciale (Toronto Star, 27 décembre 2009).
Pourtant, en 2016, on
verra ce professeur d’architecture (qu’il dit être !) proposer, à la
Biennale de Venise, une esquisse de chambre à gaz inspirée d’un témoignage selon
lequel la chambre à gaz était dotée d’une colonne grillagée pour le déversement
des granulés de Zyklon B. Il appelle sa création « La Chambre des preuves »
(dépêche de la Jewish Telegraphic Agency publiée dans le Times of Israel,
édition française, du 28 juin 2016 http://fr.timesofisrael.com/le-crematorium-dauschwitz-le-batiment-le-plus-important-du-20e-siecle).
Tout aussi capricieuses et infondées ont été les estimations du
nombre des victimes d’Auschwitz. Le nombre semble avoir été de 9 millions dans
le documentaire Nuit et brouillard, 1956). Il a été à 8 millions,
7 millions, 6 millions ; il est longtemps resté à 4 millions ; en
1990, les plaques des stèles commémoratives du camp portant ce dernier chiffre
ont été enlevées pour être remplacées en 1995 par d’autres plaques portant le
chiffre de 1 500 000. Mais même ce chiffre a bientôt laissé place, au Musée
d’Etat d’Auschwitz, aux chiffres de 1 100 000 ou de 1 000 000. Ont été ensuite
tolérés des chiffres inférieurs émis par J.-C. Pressac ou par Fritjof Meyer, rédacteur
en chef du Spiegel, qui en mai 2002 a eu le droit de proposer le
chiffre « présumé » de 510 000 morts, dont « vraisemblablement » 356 000
tués par gaz (Osteuropa, p. 631-641).
Quant au chiffre de 6 000
000 de juifs morts pendant la guerre, il n’a aucune valeur réelle. Dès 1979, M.
Broszat le qualifiait de « symbolique » (voy. son témoignage d’expert
devant le Schwurgericht de Francfort le 3 mai 1979, référence Js 12
828/78 919 Ls.). Bien mieux : il souligne le fait, parfaitement exact, que
ce chiffre remontait au XIXe siècle. Il apparaissait dans des journaux américains qui
dénonçaient les « excès » des Russes, des Polonais ou d’autres populations d’Europe
centrale ou orientale mettant en danger six millions de juifs. Il s’agissait
d’une formule à caractère publicitaire où des organisations en appelaient à la
générosité de tous pour sauver la communauté juive est-européenne ; voyez
en particulier Don Heddesheimer, The First Holocaust : The Surprising
Origin of the Six-Million Figure (troisième édition, 2015, Castle Hill
Publishers, Royaume-Uni ; en français, L’Holocauste
avant l’Holocauste, 2016, La Sfinge, Rome). D. Heddesheimer a eu des successeurs qui ont enrichi ses propres
données.
Bien des affirmations du Tribunal de Nuremberg ont été invalidées
par les historiens orthodoxes. L’exemple le plus frappant est celui du prétendu
« savon juif ». G. Wellers en particulier a dénoncé ce mythe en 1983 (voy. « Le
savon juif », 1er février 1987 http://robertfaurisson.blogspot.fr/1987/02/le-savon-juif.html) mais il y a aussi celui des peaux humaines tannées et utilisées pour en faire
des abat-jour ; à l’analyse il s’est révélé qu’il s’agissait de peaux de
bouc, de maroquin.
Important est le nombre
des faux témoins démasqués tels que le fameux Binjamin Wilkomirski, de son vrai nom Bruno Grosjean,
ou Herman Rosenblat avec l’histoire de la petite fille (sa future épouse) à
Auschwitz qui lui lançait une pomme chaque jour par-dessus le grillage, ou
l’extravagante histoire de la jeune fille traversant l’Europe en guerre avec
une meute de loups qui l’avait adoptée alors qu’en réalité elle n’avait jamais
quitté sa Belgique natale, ou celle de Joseph Hirt, ou celle d’Enric Marco,
président de l’Amicale des anciens déportés espagnols de Mauthausen. Il n’est à
peu près nulle extravagance qu’on doive s’interdire dès lors qu’il s’agit de
chanter ou d’illustrer les mythes de « l’Industrie » ou du
« Business » de « l’Holocauste ».
L’ancienne résistante et historienne Germaine Tillion a analysé
en 1954 le « mensonge gratuit » à propos des camps de concentration allemands.
Elle a alors écrit :
Ces personnes [qui mentent gratuitement] sont, à vrai dire, beaucoup plus nombreuses qu’on ne le suppose généralement, et un domaine comme celui du monde concentrationnaire – bien fait, hélas, pour stimuler les imaginations sado-masochistes – leur a offert un champ d’action exceptionnel. Nous avons connu [c’est G. Tillion qui continue de parler ici] de nombreux tarés mentaux, mi-escrocs, mi-fous, exploitant une déportation imaginaire ; nous en avons connu d’autres – déportés authentiques – dont l’esprit malade s’est efforcé de dépasser encore les monstruosités qu’ils avaient vues ou dont on leur avait parlé et qui y sont parvenus. Il y a même eu des éditeurs pour imprimer certaines de ces élucubrations, et des compilations plus ou moins officielles pour les utiliser, mais éditeurs et compilateurs sont absolument inexcusables, car l’enquête la plus élémentaire leur aurait suffi pour éventer l’imposture (Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, numéro spécial : « Le Système concentrationnaire allemand (1940-1944) », juillet-septembre 1954, p. 18, note 2).
Beaucoup de ces faux
témoins ont connu la gloire. Cela dit, le cas particulier du Père Patrick Desbois est suffocant. Auteur
notamment d’un ouvrage intitulé Porteur de mémoires / Un prêtre révèle la
Shoah par balles (Michel Lafon, 2007, 335 p.), il se vante d’avoir
découvert en Ukraine d’innombrables traces de massacres de juifs. En réalité,
il rassemble dans tel coin de campagne parfaitement inoffensif de braves gens
du cru prompts à pleurer et là, sous l’œil des caméras, se met à raconter qu’en
ce lieu tant de juifs ont été massacrés et enterrés. Il ne fournit aucune
preuve. Il refuse toute exhumation parce qu’un rabbin de Londres lui aurait
expliqué que « les victimes de la Shoah étant des tsadiquim, des
saints, leurs sépultures doivent être laissées intactes » (p. 186). En
conséquence, le Père Desbois ne montre ni une fosse ni un cadavre ; et
s’il découvre 300 douilles allemandes il en conclut qu’on possède là la preuve
du meurtre de 300 juifs (p. 77). Pour bien d’autres expériences du même
personnages on pourra se reporter aux deux articles suivants : « Le
Père Patrick Desbois est un sacré farceur », 30 novembre 2007 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2007/11/le-pere-patrick-desbois-est-un-sacre.html et « Pour finir, la mascarade du Père Patrick
Desbois », 11 septembre 2008 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2008/09/pour-finir-la-mascarade-du-pere-patrick.html).
Le Père Patrick Desbois s’est fait l’émule de l’Abbé Georges Hénocque
(1870-1959), ancien Saint-Cyrien, aumônier militaire, résistant, qui a laissé
son nom à un square du XIIIe arrondissement de Paris. Interné à Buchenwald, il avait voulu,
une nuit, voir, de ses yeux voir, la chambre à gaz d’exécution. « A quatre
pattes » (sic) il s’était glissé vers son emplacement. Il nous l’avait décrite
avec ses « quatre boutons, placés l’un au-dessous de l’autre : un rouge, un
jaune, un vert, un blanc ». Et il ne s’était pas montré avare d’autres
précisions imprécises (Les Antres de la Bête. Fresnes, Buchenwald,
Dachau, Paris, G. Durassié et Cie, 1947, p. 112-119). Le malheur veut
que, quelques années plus tard, en 1960, les historiens allaient découvrir que
ce camp comme bien d’autres n’avait jamais possédé de chambre à gaz
d’exécution (voy. « Rapport d’expertise remis à Maître Damien
Viguier, avocat d’Alain Soral, dans l’affaire de l’affiche intitulée
“Pornographie mémorielle” », 15 septembre 2015 (http://robertfaurisson.blogspot.fr/2015/09/rapport-dexpertise-remis-maitre-damien.html).
En décembre 1975 je visite
pour la première fois le complexe d’Auschwitz et de Birkenau. Je demande et
obtiens d’avoir pour guide et accompagnateur un expert du Musée d’Etat, Jan
Machalek. En un premier temps ce dernier ose me dire que le crématoire I avec,
d’une part, sa chambre à gaz et, d’autre part, sa salle des fours, est
authentique. Passant un doigt sur l’ouverture de l’un des fours, je lui montre
que cette ouverture est totalement dépourvue de suie. Déconfit, J. Machalek me
souffle : « Rekonstruiert ». Sans désemparer, je
lui réplique en allemand : « Donc, vous avez des plans. Où sont
ces plans ? » J. Machalek me répond : « Vous devriez voir
M. Tadeusz Iwaszko, le responsable des Archives ». Et c’est ainsi que,
lors d’une seconde visite d’Auschwitz, je finis par découvrir, le 19 mars 1976,
les plans de tout le complexe d’Auschwitz et de Birkenau, y compris des cinq
crématoires : en tout, 116 photographies dont les plus importantes avaient
été tenues cachées depuis l’établissement du service des archives en 1947.
La publication des principales photographies allait se révéler longue et ardue.
Internet n’existait pas encore et la révélation des plans des crématoires était
trop gênante. Elle prouvait qu’au lieu de déshabilloirs pour les victimes
et de chambres à gaz d’exécution, ces crématoires, parfaitement classiques dans
leur conception, ne possédaient que des dépositoires appelés « Leichenhalle »
(halle à cadavres) ou « Leichenkeller » (cellier à cadavres).
Renseignements pris auprès de deux spécialistes français de la crémation, les
dimensions en étaient même parfois caractéristiques, avec une largeur soit de 7
mètres, soit de 8 mètres, c’est-à-dire, en haut, 2 mètres pour un cadavre + en
bas, 2 mètres pour un autre cadavre + entre les deux cadavres, 3 ou 4 mètres
pour le mouvement des chariots conduisant les cadavres vers un petit
monte-charge en direction de la salle de crémation. La longueur des pièces
dessinées (confirmées par la longueur des ruines) n’était que de 30 mètres.
Cette longueur de 30 mètres et cette largeur de 7 ou 8 mètres n’auraient jamais
suffi à 2000 victimes (chiffre donné par R. Höss dans l’une de ses confessions)
pour s’y déshabiller et circuler à la recherche de patères numérotées ; en
outre, on ne découvrait sur ces plans aucun des gigantesques appareils de
ventilation qui auraient été indispensables.
Il est bien compréhensible
que les tenants de la légende aient si longtemps caché l’existence de ces plans
qui, en particulier avec ces dénominations de « Leichenhalle »
et de « Leichenkeller », infligeaient un démenti direct à
leurs croyances et à leur propagande. Le comble de l’absurdité de cette légende
réside dans le fait qu’ayant à désigner dans tout le complexe d’Auschwitz le
cœur même de l’extermination, on ait choisi Birkenau. Birkenau était, au
contraire de sa légende, l’endroit où se trouvait la plus grande quantité de
structures attestant de ce que les Allemands tâchaient de conserver une population d’internés
dans les meilleures conditions possibles en temps de guerre. A côté d’un camp
pour hommes, d’un camp pour femmes, d’un camp pour familles, il y avait des
baraquements hospitaliers mais aussi des installations sportives telles qu’un
terrain de football et un terrain de volley-ball, un vaste sauna. Il y
avait aussi, pour les jeunes gens, des établissements de formation aux métiers
du bâtiment. Un bassin de décantation se trouvait dans l’enceinte du complexe.
Au cours de leurs trente-deux missions aériennes au-dessus de la zone
industrielle contiguë de Monowitz, pas une seule fois les Alliés n’avaient
détecté à Birkenau des signes suspects comme d’interminables files d’hommes, de
femmes et d’enfants s’engouffrant dans des crématoires. Pas une fois ils n’ont
remarqué de formidables amoncellements de coke. Les jardinets jouxtant les
crématoires n’ont jamais porté la trace de piétinements par des foules.
Il y a autant d’injustice à
présenter Birkenau comme un camp de la mort qu’à prétendre que les Allemands
ont utilisé le pesticide Zyklon B, efficace contre les poux, comme un gaz homicide, tandis
qu’il servait surtout à prévenir la diffusion de typhus, maladie mortelle
provoquée par ces insectes. Dans les deux cas la propagande se trouve avoir
créé un énorme mensonge qui est à l’exact opposé de la vérité.
Quant aux piles de
chaussures auxquelles on fait dire, notamment à l’Holocaust Memorial Museum de Washington, « Nous
sommes les derniers témoins », et quant aux piles de lunettes ou à
d’autres objets, elles n’ont jamais eu la signification macabre qu’on leur
prête : il s’agissait de matériel de récupération et de recyclage en temps
de guerre et de disette. C’est ainsi, par exemple, que dans toute l’Europe en
guerre, les cheveux, y compris chez les coiffeurs, étaient réglementairement
récupérés et livrés à l’industrie textile (voy. « La victoire du
révisionnisme sur le plan historique et scientifique. Préface au volume VII d’Écrits
révisionnistes (2008-2010) », 2 octobre 2013 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2013/10/la-victoire-du-revisionnisme-sur-le.html). Dans les sept tomes de l’Anthologie (bleue) du
Comité international d’Auschwitz, publiée à Varsovie en 1969, on découvre de
nombreux éléments sur la présence, dans le camp, de médecins, d’infirmiers, de
sages-femmes. Bien sûr, dans cette publication le mythe du génocide est
préservé mais il reste qu’on ne peut qu’être frappé par le nombre de grossesses
aboutissant à la naissance des enfants dans un « camp
d’extermination » : 3 000 pour une seule sage-femme qui, citée, ose
ajouter qu’une fois venus au monde les bébés étaient tués. Dans les photos ou
les films des camps, y compris celui d’Auschwitz-Birkenau, on voit des groupes
de nombreux enfants apparemment en bonne santé.
A Birkenau il y avait un
jardin d’enfants, et encore aujourd’hui on peut apercevoir, inscrits sur le
plâtre des murs, de nombreux dessins faits par des mains enfantines. Dans les
sept volumes de ce que le Comité international d’Auschwitz a sobrement intitulé
en 1969 Anthologie on découvre, derrière une phraséologie
digne de la plus furieuse propagande, une surabondance de preuves de ce que de
nombreux enfants (juifs, Roms et autres) sont nés à Auschwitz et y ont vécu.
Parmi les preuves figurent des études menées après la guerre sur les
« ex-enfants d’Auschwitz ». En 1984, aux Etats-Unis, une association
a été formée de jumeaux ayant vécu dans ce camp et comprenant 108 membres (Jack
Anderson, « The Twins of Auschwitz », Parade Magazine
(Colorado Springs), 2 septembre 1984, p. 2-7).
Mais il faut dire qu’au procès de
Nuremberg, sur 80 000 pieds (près de 24 400 mètres)
d’un film tourné par les libérateurs on a pris la précaution de n’en présenter
que 6 000 (près de 1 800 mètres), soit moins d’un douzième. La propagande s’est
déchaînée et toute une littérature « holocaustique » a pris son
essor ; depuis plus de 70 ans elle n’a pas cessé. Même un Pierre
Vidal-Naquet a dénoncé cette prolifération. Des héros et des œuvres célèbres
comme Martin Gray et son livre Au nom de tous les miens illustrent
l’histoire de ce genre de falsificateurs et de faux (voy. l’article d’Ariane Chemin,
« Max Gallo, bateleur héroïque », paru dans Le Monde du 24
janvier 2002 et dans lequel on lit : « Max [Gallo] adore fabriquer, jouer,
manipuler. En 1971, “Martin Gray n’a pas écrit une ligne d’Au nom de tous
les miens”, rappelle ainsi Robert Laffont »).
Si jamais il avait existé
un ordre quelconque de tuer systématiquement les juifs, comment expliquer que
des cours martiales du IIIe Reich aient pu condamner à mort et faire fusiller des Allemands
qui, comme dans l’affaire de Marinka, s’étaient rendus coupables de
l’assassinat d’un juif ou d’une juive ? A Nuremberg, l’avocat de la
défense Dr Laternser, plaidant la cause de la SS poursuivie en tant
qu’organisation criminelle par définition, a mentionné l’histoire éloquente du
maire de cette ville de Marinka, située entre Kharkov et Rostov.
Je renvoie ensuite à l’affidavit 712-a du général von Knobelsdorff, qui a fait arrêter un chef du SD parce que celui-ci voulait faire fusiller 50 à 60 personnes qui, d’après des déclarations d’hommes de confiance, auraient été hostiles à l’Allemagne et qui auraient eu l’intention de procéder à des actes de sabotage contre les troupes allemandes. – Il y a une preuve qui, à ce propos, me semble être d’une importance particulière, à savoir l’affidavit 1637 du général Kittel. D’après cet affidavit, le maire de Marinka, Allemand de l’étranger, à cause d’un crime commis contre une Juive, a été condamné à mort par un tribunal militaire et fusillé. Comment pourrait-on comprendre un tel jugement si, d’un autre côté, les chefs militaires avaient ordonné ou toléré l’assassinat de milliers de Juifs ? (TMI, XXI, p. 413).
Même un
Serge Klarsfeld a fini par ressentir un certain « malaise devant les
outrances » de son propre camp, à voir les poursuites
engagées encore de nos jours, sans preuves ni témoins, contre d’anciens SS,
aujourd’hui nonagénaires et accusés de complicité dans le génocide des juifs
(voy. « Serge Klarsfeld contre les outrances de son propre camp »,
10 mars 2016 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2016/03/serge-klarsfeld-contre-les-outrances-de.html).
Pour savoir ce qu’a pu
être, pour les révisionnistes, le sort réel des juifs et leurs réelles
souffrances par comparaison avec ce qu’ont pu connaître les autres communautés
humaines dans une guerre mondiale atroce, on pourra se reporter à l’immense
littérature révisionniste française et étrangère. En tout cas la
« Solution finale » à laquelle songeait Hitler pour l’après-guerre
était « territoriale » (« Eine territoriale Endlösung
der Judenfrage »), comme l’attestent le « protocole de
Wannsee » et les documents y afférents. Voyez « La
“Solution finale de la question juive” était “territoriale”! », 20 janvier 2012 (http://robertfaurisson.blogspot.it/2012/01/la-solution-finale-de-la-question-juive.html).
Les écrits et les arguments
révisionnistes ont été largement ignorés. Et pour cause ! Les
anti-révisionnistes ne leur trouvaient pas de réponses possibles. Aussi, dans
de nombreux pays, les adversaires du révisionnisme ont-ils eu recours au fracas
de la propagande médiatique et à l’institution d’une loi qu’ils croyaient
taillée sur mesure pour frapper Faurisson et ses pareils : la loi Gayssot.
A ceux qui critiquaient cette loi en ce qu’elle risquait d’entraver la
recherche historique on n’a cessé de répliquer qu’en France, aucune loi, y
compris la loi Gayssot, ne pouvait frapper un homme qui a mené une sérieuse
enquête d’historien. Or n’est-ce pas mon cas ? En quoi mon enquête
manquerait-elle de sérieux ? Le tribunal va-t-il châtier un homme qui,
pendant 38 ans, s’est montré probe et loyal et dont l’existence a tourné
au cauchemar parce qu’il a défendu une vérité vérifiable ? Le 26 avril
1983, cet homme a été, par d’autres magistrats, jugé impeccable au moins dans
son travail sur « le problème des chambres à gaz », c’est-à-dire sur
l’essentiel. Plus récemment cet homme a, sur le fond, gagné son procès contre
un Robert Badinter qui le diffamait. Rappelons les faits : le 11 novembre
2006, R. Badinter proclamait à la télévision m’avoir fait « condamner pour
être un faussaire de l’histoire ». Je l’avais poursuivi pour diffamation
et le tribunal avait conclu que R. Badinter avait « échoué en son offre
de preuve ». Certes le bénéfice de la bonne foi (!) avait été attribué
à mon diffamateur et j’avais été condamné à verser 5 000 € pour les frais
d’avocat de mon « diffamateur de bonne foi » et à 619,10 € de dépens,
mais cela ne changeait rien au fond de la décision rendue (voy. « Robert
Badinter en a menti : ni lui ni personne d’autre ne m’a fait condamner en
justice pour être un faussaire de l’histoire ! », 16 février 2007 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2007/02/robert-badinter-en-menti-ni-lui-ni.html, ainsi que « Robert Badinter, mon diffamateur…»,
29 octobre 2007 http://robertfaurisson.blogspot.fr/2007/10/robert-badinter-mon-diffamateur.html).
Mon existence est devenue invivable
du jour où j’ai cru devoir publier les résultats de mes recherches sur un point
particulièrement délicat de l’histoire contemporaine. La vie des miens en a été
dévastée. Personnellement et pour ne prendre que cet exemple personnel, j’ai
subi dix agressions physiques dont l’une m’a laissé des séquelles d’une
particulière gravité. Mon nom a été couvert de boue et, à 87 ans, il en reste
couvert. On me prête des opinions que je n’ai jamais eues, des propos que je
n’ai jamais tenus, des crimes que je n’ai jamais commis. Mais tant d’autres,
soit à notre époque, soit en des temps révolus, soit surtout lors de la Seconde
Guerre mondiale, ont connu tant d’horreurs qu’il ne me viendrait pas à l’idée
de m’étendre sur mes propres infortunes. On a vu que de l’avis de certains
je n’avais, paraît-il, jamais su trouver un mot pour marquer mon respect de la
souffrance des déportés. Rien de plus faux. A plus d’une reprise je l’ai
fait mais j’ai aussi marqué mon respect pour les souffrances de toutes les
vraies victimes de cette boucherie, qu’elles aient appartenu au camp des
vainqueurs ou à celui des vaincus. Toute guerre étant une boucherie, je tiens
le vainqueur pour un bon boucher et le vaincu pour un moins bon boucher.
M’efforçant de regarder de près les faits plutôt que les idées, les actes
plutôt que les paroles, j’en ai personnellement conçu le dégoût des guerres et
des révolutions violentes. A ces guerres, à ces révolutions, je ne veux
participer ni de près ni de loin. J’ai été seulement conduit à en faire le récit
avec, j’en ai la conviction, justesse et justice.
Enfin et surtout, je ne
vois pas comment on pourrait châtier un homme auquel les historiens les mieux en place ont
multiplié les concessions sur les points contentieux dont il est ici question. Revenons
au colloque international de l’EHSS qui s’était tenu contre moi à la Sorbonne
du 29 juin au 2 juillet 1982 et auquel l’accès m’avait été interdit par
François Furet et Raymond Aron. Trois ans plus tard, en 1985, un compte rendu
en avait été publié (L’Allemagne nazie et le génocide juif,
Gallimard et le Seuil). Dans un des derniers chapitres du gros ouvrage, Pierre
Vidal-Naquet en venait à conclure : « L’historien vit dans le relatif
et c’est bien ce qui lui rend si difficile l’appréhension du discours
révisionniste. Le mot lui-même n’a rien qui choque l’historien :
d’instinct il fait sien cet adjectif. Si on lui démontre qu’il n’y a pas eu
de chambre à gaz en fonctionnement à Dachau, que le journal d’Anne Frank tel
qu’il a été édité dans diverses langues pose des problèmes d’authenticité ou
que le Krema I, celui du camp d’Auschwitz proprement dit, a été reconstruit
après la guerre par les Polonais [dans une note 94, il est question de
« réfection »], il est prêt à s’incliner » (p. 509-510). A
ces trois exemples de graves révisions où j’ai, de si loin, précédé P.
Vidal-Naquet et les siens, on a vu qu’aurait pu s’ajouter une dizaines d’autres
très importantes découvertes qui vont toutes dans la même direction, celle
d’une révision déchirante d’un dogme ou d’une croyance religieuse imposée. A
ce compte, je répète ma question : comment, en bonne justice, pourrais-je
être encore châtié ?
26 septembre 2016
Note de
délibéré du 7 octobre 2016 sur l’audience du 28 septembre 2016
A
l’audience du 28 septembre je n’ai pu m’exprimer ni librement ni complètement.
Le président a fait obstruction à ma libre et complète expression. Il l’a fait
en interrompant ma « déclaration » de manière lancinante par des «
Synthétisez ! », qui, dans son esprit, signifiaient « Abrégez ! » ou « Ecourtez ! ». Il
l’a fait également en se livrant à de longs apartés, au contenu apparemment
comique, derrière une feuille de papier, avec son assesseur de droite ou de gauche. Il ne prêtait plus alors la
moindre attention à mes propos. Il m’arrivait, à la longue, de ne plus souffler
mot pour que le silence se rétablisse et que je puisse être entendu ; en
vain ; il poursuivait. Lorsque mon avocat venait à protester contre de
tels comportements et demandait avec insistance l’inscription au plumitif de
ces interruptions intempestives, le président noyait l’affaire sous un déluge de paroles. Il n’a pas rappelé
sévèrement à l’ordre les trois jeunes avocates des parties civiles qui ont créé
un scandale en exprimant parfois à grands cris et de façon concertée leur
indignation à l’endroit de mes propos. En une autre circonstance, une personne
dans le prétoire a lancé « Micro ! Micro ! » à l’adresse de
l’une de ces trois avocates qui était trop éloignée de son micro. Le président
a donné l’ordre d’expulser cette personne de la salle et il a été immédiatement
obéi. Qui était cette personne qui avait suscité sa colère ? La réponse
est : mon frère, mon accompagnateur. Dans la salle quelqu’un a
protesté : « Mais c’est son frère ! ». Il s’agissait
effectivement de mon frère Jean. Agé de 82 ans, il avait tenu à m’accompagner
en ce palais de justice où j’ai
autrefois été gravement agressé. Il le faisait pour porter mon lourd bagage et
pour me protéger. J’ai 87 ans et ma santé est désastreuse ainsi qu’en atteste
un certificat médical du 21 septembre 2016 communiqué au Colonel responsable de
la Garde du Palais. Je souffre atrocement à la face, à la hauteur du nerf
trijumeau, des séquelles de l’une des dix agressions physiques que j’ai eu à
subir. Certaines de ces agressions sont de notoriété publique. Le président de
la XVIIe chambre en a eu forcément connaissance. Il devrait m’accorder le
respect que l’on doit au moins à un homme qui, pour de sérieuses raisons de
santé, aurait pu s’abstenir de venir à son procès mais qui s’y est présenté
malgré tout.
J’en viens au plus grave.
Lorsqu’à la fin de l’audience la parole m’a été accordée en dernier, devant
l’impatience de plus en plus manifeste du président qui me rappelait son
« Synthétisez ! », j’ai supprimé ce qui aurait dû être ma
conclusion et que voici :
On me dit : « Il y a une loi, la loi Gayssot, qui interdit d’exprimer vos opinions en ce qui concerne les chambres à gaz nazies ; or, ces opinions, vous les exprimez publiquement ; donc, vous bafouez la loi ; donc, nous vous châtions ».
Le raisonnement ne tient
pas. D’abord, sur ce sujet, je ne possède pas à proprement parler des
« opinions » mais des « résultats de recherches ». Ensuite,
en relisant avec soin le présent « mémoire en défense », on remarquera
que je me contente essentiellement d’énumérer toute une liste d’historiens, à
commencer par le plus prestigieux d’entre eux, l’Américain Raul Hilberg, mais
aussi des Français comme Olga Wormser-Migot, François Furet, Raymond Aron,
Michel de Boüard, Eric Conan et Jean-Claude Pressac qui se trouvent avoir
conclu que le Tribunal de Nuremberg s’est trompé du tout au tout en nous
affirmant « vraies » en 1945-1946 toute une série d’atroces
accusations qui, par la suite, se sont révélées « fausses ». Or je
remarque que n’ont nullement été poursuivis en justice les écrits de ces
historiens lorsqu’ils ont été reproduits en français après l’institution en
France de la loi Gayssot du 13 juillet 1990.
La pièce qui, à Nuremberg,
atteste faussement de ce que le massacre des Polonais à Katyn est un crime
allemand est à « considérer » comme faisant partie des « preuves
authentiques » (article 21, phrase 2 de l’article 21 du Statut du TMI). Il
n’empêche qu’on voit mal un magistrat français ordonner des poursuites contre
un Français écrivant aujourd’hui que « Katyn » était un crime
soviétique. Tout le monde sait qu’il s’agissait effectivement d’un crime
soviétique. Pour bien d’autres crimes attribués faussement aux Allemands (le
prétendu savon juif, les prétendues peaux humaines tannées, les prétendus quatre
millions d’assassinats à Auschwitz, …),
nos magistrats semblent tout en ignorer. D’où l’indignation de certains quand
un Faurisson leur révèle ces crimes fictifs. Je voudrais bien ne plus avoir à
faire les frais de cette ignorance générale spécialement en ce qui concerne la
magique et définitivement invisible chambre à gaz nazie, définitivement
invisible même à l’Holocaust Memorial Museum de Washington (voy.
ci-dessus p. 7). On trouve encore des historiens pour
affirmer leur croyance en « l’Holocauste » et donc à ces prétendues
chambres à gaz mais, comme je l’ai montré, il n’en existe plus pour prétendre
qu’ils détiennent de solides preuves de l’existence de ces mêmes chambres à
gaz. Je prétends que ce sont mes travaux et ceux d’autres révisionnistes qui
les ont amenés au doute, à l’incertitude ou même à la franche dénégation. Donc
rien dans mes travaux n’est susceptible de tomber sous le coup d’une quelconque
infraction. Le spécialiste que je suis à la fois des « sciences
humaines » (lesquelles comprennent l’histoire) et de « la critique de
textes et documents » n’a fait que son devoir. Dès 1982 Raul Hilberg a
rendu hommage à ce chercheur et à ses pareils dans sa déclaration susmentionnée
(p. 9). Je comprends qu’en juillet 1982, au formidable congrès international
de la Sorbonne organisé contre ma modeste personne, les participants aient été
bouleversés d’entendre Arno Mayer, professeur à Princeton, prononcer en
substance, avant de l’écrire en toutes lettres en 1988, sa remarquable
conclusion sur les sources pour l’étude des chambres à gaz, des sources qui ne
sont que « rares et non fiables (unreliable) » (p. 11), mais
cela ne saurait justifier la censure dont il a alors été la victime. La suite
des années a prouvé que nous avions raison. La thèse de l’existence des
chambres à gaz nazies est moribonde. On ne gagne rien à vouloir la maintenir en
vie soit par le battage de la propagande, soit par des condamnations en
justice. En la matière, le plus sage pour un magistrat français serait de s’en
tenir à l’arrêt du 26 avril 1983 qui prononçait que dans mes écrits sur les
chambres à gaz on ne trouvait trace ni de légèreté, ni de négligence, ni
d’ignorance délibérée, ni de mensonge et qu’en conséquence « la valeur des
conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule appréciation des
experts, des historiens et du public ».
Le comble de l’aberration
ou de l’injustice est atteint lorsque de beaux esprits qui se croient capables
de sonder les cœurs et les reins dénoncent chez moi je ne sais quelles arrière-pensées
« complotistes », sinon antijuives. La vérité est que je n’ai pas une
minute à perdre en d’aussi vastes entreprises. Au lecteur attentif de mes
Ecrits révisionnistes je laisse le soin d’y détecter les passages où je
rends un hommage particulier à tel fils ou telle fille d’Israël pour leur
courage en faveur de l’Histoire et contre la Mémoire. Un exemple, tout de
même : le 31 décembre 2014 je choisissais pour dédicataire de l’une de mes
études Ben Zion Dinur, le fondateur en Israël de Yad Vashem en 1953, chassé de
son poste quelques années plus tard à cause de ses scrupules d’historien («
En soixante-dix ans, aucune expertise médico-légale prouvant l’existence et le
fonctionnement des “chambres à gaz nazies” ! » http://robertfaurisson.blogspot.fr/2014/12/en-soixante-dix-ans-aucune-expertise.html).
Les magistrats n’ont pas à
vivre dans l’empyrée des lois et des abstractions mais doivent tenir compte, comme c’est ici le cas, des
progrès de la science historique. Ou bien va-t-on, en France, en 2016, châtier
un homme qui a révélé que le roi est nu ?